|
|
|
|
|
Le 4 Juillet 2005 encore plus tard
09/07/2005 22:29
Le 4 Juillet encore plus tard
A son aimée… A l’être cher… A son amour sincère… A celle qui lui a rendu l’ivresse… A son assoiffée, son affamée, son complément… A celle qui avait mérité… A celle qui lui a donné… A celle qui fut mais qui n’est plus… ( ?)
Elle t’a aimé plus que tout autre. Elle t’a mise sur un piédestal, t’as adulé, sans se rendre compte que tu fus sa dépendance. Elle croyait en toi. Elle t’en demandait trop. Mais tu as fait la seule chose appréhendée… T’es partie tellement loin d’elle…
Y avait tellement d’avenir… Elle peut pas croire. Tu vas revenir. Hein, tu vas pas l’oublier, tu vas lui prêter plus d’attention, dis lui que c’est vrai, que c’était tout ça c’était juste un truc pour voir, un truc pour mieux se retrouver… Crie-le ! Sur le toit du monde, elle veut te l’entendre dire, hurler au monde entier !
Elle veut surtout se réveiller. Et, le sourire aux lèvres, s’apercevoir que ce n’est que le sommeil qui l’a trompée. Rire de ce fait, et voir que rien n’a changé et que tu es là plus que jamais. Juste croire que c’est ça la réalité. Réveille-la ! REVEILLE-LA !
Mamzelle Kim elle avait cru bon de te mettre avec les étoiles. Mamzelle Kim elle aurait pas songé que tu pourrais les décrocher et en faire un commerce.
Mamzelle Kim elle t’avait réfugié sur la lune pour te protéger. Mamzelle Kim elle était loin d’imaginer qu’on viendrait pas te kidnapper, que tu partirai de ton plein gré.
Mamzelle Kim elle avait osé croire que toi non plus tu n’étais pas humaine. Tu ne l’étais pas. Tu l’es devenue.
Tu as trop soufflé sur sa bulle. Elle a éclaté. Est-ce qu’au moins t’avais remarqué ? Elle a envie d’écrire des pages sur toi. Sur avant. Sur sa chute et la tienne. Mais les gouttes de pluie évacuées ça l’a desséchée. Des mots. Plus rien. Ça ne viendra mais elle aura plus envie d’en parler.
T’as tout gâché. T’as juste tout gâché…
C’est vrai… Mais elle arrive quand même pas à t’oublier…
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le 4 Juillet 2005 plus tard
09/07/2005 22:27
Le 4 Juillet plus tard
A quoi tu penses ? Elle pense à l’être aimée. Elle pense à oublier… Elle pense à ces regrets… A l’amour porté. A la chute désillusionnée.
Qu’est-ce que tu fais ? Elle écrit. Ecrire pour faire de l’ordre… Mais même sur le papier c’est trop dur de ranger. Elle voudrait classer ses idées. Tri sélectif des pensées. Mais une fois le tout remué, c’est impossible de dissocier.
A qui tu parles ? Elle se parle d’abord. Ensuite elle parle aux autres, à eux. Et à ceux qui auront eu le courage de lire jusque là.
Là maintenant tu voudrais quoi ? Elle voudrait la voir, lui dire qu’avant peut redevenir maintenant. Elle voudrait accrocher des étoiles au ciel éclairé, au plein jour, dire au soleil de se coucher. Non pas qu’un jour ait passé mais qu’hier soit demain ! Elle voudrait juste avoir envie…
Quelque chose a changé ta vie ? Rien n’a changé sa vie. Il n’y a pas de tracé particulier. Pas d’histoire ni de chemin à suivre ou à respecter. La vie elle est comme elle est, on ne sait pas la suite parce que jusqu’à l’avoir vécue, la suite n’existe pas ! Alors comment pourrait-elle la changer ?
Il y a quelqu’un à côté de toi ? Il y a quelqu’un à côté d’elle. La représentation même de l’être détesté et adulé, haït et indispensable. Le dégoût marié à l’amour. La fraternité ne donne pas de « limites » aux sentiments…
Tu bois quelque chose là ? Elle est ivre sans boire. Ivre de les boire. Ivre de se boire. Mais elle a encore soif.
Tu manges quelque chose ? Non. Elle a déjà trop avalé. Ça suffit, elle a décidé d’arrêter, histoire d’examiner de plus prés les limites de sa dépendance…
Quelque chose à ajouter ? Y a toujours à rajouter. Mamzelle Kim elle ajoutera qu’aujourd’hui est un jour d’humanité. Trop d’ailleurs. Il n’est pas le premier, mais heureusement, ils sont rares dans son existence.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le 4 Juillet 2005
09/07/2005 22:25
Le 4 Juillet 2005
Réveil matinal. Inhabituel. Mais ne dit-on pas que chacun a ses habitudes ? C’est donc peut-être habituel chez l’une des autres « elle ». Bref, une heure ou deux (aussi habituelles soient elles), plus tôt… plus tôt que quoi ? Que « d’habitude » ? Il n’y a pas d’habitude, le débat est clos. Donc, une heure ou deux qui lui ont permises d’entreprendre et d’achever « Cosmétique de l’ennemi » d’Amélie Nothomb. Un chef d’œuvre sur l’inconscience (ou le cache-cache de la conscience) de l’existence de « l’autre ». Mamzelle Kim elle ne vous dira rien de plus sur ce livre, sinon que si vous êtes un de ces monsieur ou madame tout-le-monde vous ne verrez en cet ouvrage qu’une forme certaine d’irréalisme. Non-conforme d’être un autre…
Tout le monde est plus ou moins un autre. Bien souvent même plusieurs autres. Le « je » n’existe pas. Ou du moins, il regroupe plusieurs êtres, dans un seul corps certes ; mais plusieurs quand même. Le « je » est un « ensemble unifié ».
L’autre peut atteindre un degré plus ou moins fort, pour mamzelle Kim elles sont devenues obsessionnelles. Elle voudrait amincir son corps pour ne plus pouvoir abriter qu’une seule. C’est peut-être pas comme ça que ça marche. Elle le sait. Mais ça vaut la peine d’essayer. Mais si les autres sont elle, elles minciront aussi… Rohlala, y a trop à dire sur ce sujet là…
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le 3 Juillet 2005
09/07/2005 22:24
Le 3 Juillet 2005
La tête qui tourne. Plus vite que la terre autour du soleil. Plus ardemment que le tourniquet du parc d’à côté. Plus de tour par seconde qu’une toupie en action.
Remplie d’amertume. Pleine à craquer de nostalgie. Pleine à ras bord de chagrin. Et le tout, compensé de café. Plus la place pour manger. Tant mieux, le malaise entre la nourriture et elle s’agrandit plus chaque jour. Une confrontation perpétuelle. Une maladie. Parmi d’autres…
Le changement de l’être cher. Le voilà le sujet tant abordé avec elle-même. Toute la journée à remuer le fait accompli, à essayer de comprendre, à retourner les cas multiples. Lorsqu’une taupe se transforme en une espèce de rat sans aucun intérêt, le choc est grand. Ils s’étonneront de la trouver trop misanthrope, mais lorsque l’on a misé beaucoup sur un être et que brusquement on ne retrouve rien de ce qui nous a plu chez cette personne, on en vient à se dire au bout de la énième fois, que c’est peut être simplement l’humain qui est programmé ainsi : provoquer l’illusion, puis, l’effet contraire, la désillusion. Elle ne sait plus vraiment où donner de la tête. A vouer une confiance absolue en tout être humain, on chutera de très haut à la moindre défaillance. Mais, objectivement, n’avoir confiance en personne pousse à mener une existence cauchemardesque et bien trop terre à terre.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le 30 juin 2005
30/06/2005 23:53
Le 30 Juin 2005
Elle l’a d’abord regardé. De la tête aux pieds. Puis dans les yeux. Elle a vu tous ces souvenirs défiler ? tous ces rêves évoqués… et puis, après l’avoir longuement scruté, elle avait passé ses doigts sur tout son être. Comme lorsque l’on redécouvre un être oublié. Du moins non. La différence c’est que Kim elle ne l’a jamais oublié. Juste mise de côté. Pour pouvoir mieux se retrouver. Toute son enfance passée à croire que sa poupée vivait, respirait, qu’elle aussi était une princesse. Elle réussissait à voir dans les yeux de son jouet des étoiles par milliers.
Elle a continué à faire glisser ses doigts sur sa poupée d’autrefois. Comme lorsque l’on retrouve une vieille photo, alors, paf, tout revient, on s’arme d’une baguette magique, on frappe un coup sec et voilà qu’une ribambelle de bruits, d’odeurs, de souvenirs, se heurtant à nous, comme par enchantement. On porte un regard nostalgique sur le passé (trop) vite dépassé. Et puis on compare avec maintenant, histoire de voir si on a su garder le même sourire même une fois le temps passé.
Kim elle se dit qu’elle n’est pas trop grande finalement. Elle ne veut jamais être trop grande pour jouer à la poupée. Simplement continuer.
Ils peuvent bien se moquer. Ils pourront bien rire d’elle, ces gens trop grands pour rêver, ces personnes trop occupées à grandir, ce monde trop grand pour faire renaître dans ces yeux qui brillent, ces gens trop grands pour prendre le temps, même un instant, de redevenir enfant. C’est pour cela qu’on appelles les « grandes personnes »… ? TROP grandes personnes.
Enfant elle l’est restée. Ne plus grandir par volonté. Toujours cette soif de jouer, toujours faim de rires aux éclats.
:::PiX::: pas de moua, prise sur deviantart, artsite : lazy grain (je crois)
| |
|
|
|
|