Le 20 Juillet plus tard

              IvRe. Prise dans cette ivresse, cette soif, toujours soif, insatiable soif.
              Serait-elle ivre ? Ivresse de Lui, d'Elle, d'Eux, noyée dans l'une de ces planètes, celles à cinq branches, celles qui scintillent...
              Serait-ce comme si c'était l'ivresse du vide ?
              Alors possible, possible que dans le verre trop plein de risque (paraît-il) elle se sera trop aventurée (?), l'âme quelque peu (trop ?) plongée dans un trop plein "d'alcool", plus de degrés à ne pas dépasser, elle tombe déjà dans l'inconscience, pour se terminer dans cette trop forte... Trop forte volonté d'ignorance.

             Et toujours dans l’ivresse, pour combien de temps encore ?

             A réponse éternelle, questionnement perpétuel…

:::pIx : Louise Brooks par Getty images :::

Le 20 Juillet 2005

               Pour lui. Pour tous. Enfin non. Heureusement.
Ne Pas redescendre sur terre.

Ne pas changer la couleur de son esprit, si tordu soit-il.

Ne pas se « faire soigner ».

Ne pas échanger de bonheur avec toi être incompatible.

Ne pas verser de larmes pour toi ô être terriblement humain.
Ne pas effacer de sourire pour tes paroles insignifiantes.
Ne pas répondre à tes appels.
Ne pas remédier à ta solitude pauvre terrien.
Pas de cris pour ta folie, si terrible soit la sienne…

Le 19 Juillet encore plus tard

                  Mamzelle Kim veut des rêves, des sourires de lune, et des bulles plein la tête.

                   Et zut alors, Mamzelle Kim elle a l'espoir mais pas les rêves, y a les sourires mais pas la lune, et puis y a ce savon... Mais on a oublié D'y Ajouter les bulles...

                   Mamzelle Kim veut des boucles d'oreilles en cerises, tu sais, comme on faisait, tu sais quand on riait, mais non tu ne te souviens pas... Bien sur que tu te souviens pas... T'as oublié hein... C'est beau le souvenir... Tu parles... Amnésie sélective hein... Et tes promesses, elles sont belles tes promesses... Mais c'est pas grave elle continuera à mettre des boucles d'oreilles en cerises... Sans toi...

Le 19 Juillet plus tard

Mamzelle Kim a peur.
Peur de twa
Peur des mots
Peur des autres
Peur de sa conscience
Peur de se perdre partout
Peur de se perdre dans un compte-gouttes
Peur de dormir
Peur de cette haine

Peur d'être amoureuse
Peur de t'avouer, peur de s'avouer
Peur d'oublier comment on fait
Peur de savoir, peur que les autres sachent
Peur de soi.

Le 19 Juillet 2005

                      Il a dit qu’elle devait sourire. Il a dit qu’elle devait toujours sourire. Kim elle est sage (comme une image… Comme un orage ?), elle s’applique, elle sourit. Il peut pleuvoir des trombes à l’intérieur, quoi qu’il en soit, à l’intérieur, le soleil rayonne.

                      Mamzelle Kim on l’a jamais vu pleurer. Pas parce qu’elle est un être inhumain qui ne pleure jamais, non, au contraire, Mamzelle Kim ruisselle à ses heures perdues. Mais seule ; toujours seule. Cela fait partie du silence. Le silence de ses larmes est le plus beau.

                      Elle est seule, avec ces gouttes de pluie qui tombent sur ses joues, il n’est pas utile de les essuyer, puisque personne ne les verra. Alors un ruisseau se creuse le long de ses joues, son cou, son sein, son ventre. Elle ferme les yeux afin de ne plus voir que son esprit, les cils cousus de larmes, pareilles à des perles de verre que l’on aurait enfilé sur ses longs cils sombres.

                      Comme pour se protéger, elle se recroqueville, elle ne sait pas très bien pourquoi. Se refermer sur soi. Et pleurer, sans bruit. Elle pleure, se referme, elle a peur, elle tremble parfois. Elle prend son âme, l’enveloppe autour de sa chair, mais elle a toujours froid. Elle finit par immerger son âme de cette eau de vie larmoyante. Son âme crie, son âme pleure, son âme parle… Mais on ne l’entend pas.

                      Mais cet instant est magnifique, magique, comme enchanté. Ses silences sont ses œuvres, ses larmes sont un art, et son âme, le talent.

                      Et puis, elle se relève. Une fois que les larmes ont coulé, sont tombés, ont séché.

                      Elle prend son âme et elle l’essore. Puis, elle sourit pour la faire sécher…