Le 11 Mai 2005
Une respiration forte. Trop forte. Deux yeux qui ne brillent plus autant. Des cheveux qui ont perdus leurs étoiles. Un corps fatigué. Un ventre qui s’agite, qui crie famine. Et puis deux yeux. Humides comme le cœur. Mais le sourire, toujours, pour eux.
Mamzelle Kim elle a foiré son brevet blanc. Mais elle s’en fiche un peu… Si, le français elle l’a réussi. Le français c’est l’écriture et l’écriture c’est Kim. C’est sa complainte.
Elle pense à cette dame. Sa taupe. Cette dame qu’elle aimait… ! Un passage dans une vie, elle aurait voulu plus que cela mais ça n’en sera peut-être pas ainsi. Un passage. Dont on fait finalement un souvenir. Et comme l’oubli n’existe pas, on le garde à jamais. Mamzelle Kim se demandait si tu croyais toi à tout ça… ? Si tu croyais que lorsque l’on sourit, qu’il passe un coup de vent, si tu croyais que le sourire restait figé à tout jamais ? Mais elle ne sait pas si c’est beau un sourire figé. Kim, plein de choses qu’elle aurait voulu. Et cette dame qu’elle a aimé. Avec qui elle a partagé les étoiles dans les yeux et dans les cheveux. Le silence des sourires, le bruit des rires. Et puis toute le pluie dans les yeux, dans les cils et dans les pupilles… Elle l’aime. Tant pis si tout ça signifie adieu. C’était une de celles qui vit dedans. Qui existe là en elle. Que Mamzelle Kim cachait dans son cœur, dans son corps, dans sa respiration, dans ses mouvements ! Alors tant pis si la signification d’un tel monologue était celle d’un adieu. Après tout… Pourquoi pas ? Ou parce que. ( ?) On verra bien.