Le 19 Octobre 2005

                      Un film . Ce film. Une histoire. Cette histoire Une drogue. Cette drogue. Un rêve. Ce rêve. Ce rêve d’harmonie, d’apaisement, d’irréel, cette soif terrestre de rejoindre le ciel dans une troisième dimension. Dans un état second tu t’évades, ton regard se trouble, ta vie porte à présent à voile, rideau sur ta souffrance, juste le temps d’une mise en transe. Le décor se fait fiction, et l’esprit en balade, tu ris, souris à cette vie parallèle, t’envoles, t’accroches. Paf. L’effet s’est dissipé, disparu. Ton rêve est bien perdu, il te faudra payer pour le retrouver. Payer de ta poche, payer de ton corps. Mais puisque c’est possible d’oublier avec cette poudre magique, possible de créer une nuit éternelle… Tu paieras. Ton rêve te détruis en se faisant rituel. Mais toi, tu crèveras pas dans l’ignorance. Tu avais juste essayé, un jeu pour oublier, oublier le fait qu’il y a une vie à côté. A côté de ta poudre, de tes pilules, de tes seringues ou de ton herbe. Ta poudre blanche pureté, blanche nuage. Alors pour ignorer ton quotidien plongé de noir, tu sombres dans le blanc.

                              L’histoire d’un garçon qui sniffait, qui fumait ses rêves et sa liberté.

                              Mais pourquoi ? Pourquoi Kim elle sait tout ça sans n’avoir jamais touché à rien ? Elle en connaît trop les effets. Kim elle se sent des leurs, leur univers, leur rêve, leurs sentiments, leur manque et leur besoin. Mais sa drogue à elle n’est pas à vendre, avoir un corps et de l’argent ne suffit plus à combler son manque, elle ne trace pas sa liberté dans une seringue, ne s’injecte pas une autre vie dans son bras, mais dans son esprit. Elle ne connaît pas le contenu de son sachet, juste cette autre dimension, juste les perles de sueur, juste les cris le mal, la peur. Peur de ne pas assouvir le désir, mais pas effrayée de se rendre dingue, par sa complainte de transe en manque. Little princess ne crèvera pas. Pas de ça. Même s’il n’y a aucune guérison, puisque l’évasion n’est pas une maladie, puisque le désir et la liberté de rêver ne se soigne pas même aux électrochocs.

                              L’histoire d’une fille qui respirait sa liberté dans un air non conditionné. Un air inexistant pour l’Autre. Pour Eux.