Le 4 Octobre 2005
Longtemps. Trop ou pas assez, on est toujours loin de la vérité, le juste milieu n’a jamais lieu d’être, toujours à mille et un lieu de la vérité. Mamzelle Kim elle saura jamais si « le moment venu » c’était celui-là, si aujourd’hui est le jour J, si demain sera grand. « Maintenant » c’est juste un présent perpétuel, l’instant qui suit sa trame. Mais c’est là aujourd’hui qu’elle a décidé la petite princesse de revenir, renouer pour de bon (?) avec le papier. Avec les mots, le vide, le blanc, le manque et le besoin. Mamzelle Kim elle revient sans pourtant réellement s’en être allée, juste un temps, parce qu’il le fallait, parce que les mots n’étaient plus siens, parce que l’écriture n’est pas un rituel, parce qu’il n’y a pas de marche à suivre.
Mamzelle Kim elle trouvait plus, parce que Mamzelle Kim elle cherchait plus. Plus l’envie. Juste l’existence pour l’existence. Parce qu’elle voulait chercher au bon endroit, mais seulement celui qu’elle ne connaissait pas.
Ce soir les mots reviennent, sans doute et sans questions. (?). Mamzelle Kim elle redevient tout, tout ce qu’elle était, ce qu’elle fût, tout ce qu’elle voulait ou ne voulait pas être, ce qu’elle sera ou ne sera pas. Mamzelle Kim a changé… Mais toujours affamée d’étoiles planétaires, à la conquête d’un monde nouveau, interdit aux pêcheurs, les étoiles scintillantes, cinq branches luisantes dans chaque œil, sourire au bout des lèvres jusqu’au bout des cils.
Mais toujours dans l’attente d’une perte, de kilos, de grammes, d’obsession, elle vit toujours dans ses flacons et gouttes en tous genres, l’autre ne la quitte pas, dépendance réciproque… Fatiguée, oui Mamzelle Kim elle vit toujours dans l’enivrement, dans l’ivresse. Mais il faut bien continuer, l’humain vit dans l’attente, Mamzelle Kim elle se bat, attendant que ça passe, que le vent tourne, vers eux qui ne voient pas. Et puisqu’il faut bien une raison pour aller à l’existence chaque matin qui nous constitue, on cherche là où il y a mais on voudrait tellement trouver là où il n’y a pas…
Donc, toujours la même en différente, une étoile de plus ou de moins sur sa couronne, la petite princesse revient, pas de question et surtout pas de temps, parce qu’un livre ne s’achève jamais.