Le 16 Juillet 2005
Déjà quatre jours qu’elle a changé d’air Kim. Demandons-nous pourquoi, les autres sont moins présentes. Ici elle a « presque » oublié le café. Ici elle mange. Beaucoup même. Beaucoup trop elle le sait bien. Ici Mamzelle Kim elle a juste à enfourcher le vélo et le monde est à elle. Mais le vélo il fait deux fois sa taille alors elle prend le bus Kim. Mamzelle Kim le soir elle écoute ses anges blonds jouer de la musique. Elle se laisse alors bercer, et, les yeux fermés, elle rêve, elle imagine, elle crée. Elle se demande Mamzelle Kim ce qu’il y a de « l’autre côté ». Paraît que c’est un sujet tabou. Elle veut parler de cette fin qui n’en est pas une : la mort. Paraît que c’est difficile de prononcer ce mot. Alors on invente pleins de termes, afin d’éviter de regarder en face la vérité, ainsi, « il est mort » devient « il est décédé », « il est parti », « il a rejoint le ciel ». Mais finalement… à quoi ça sert ?
Kim quand elle sera morte, on fera la fête dans son monde, pas parce que la mort est une chose particulièrement réjouissante, plutôt parce que c’est irrémédiable comme situation et que c’est triste de s’habiller en noir ! Les morts ça doit les rendre tristes de voir leurs proches en larmes, vêtus de costumes aussi sombres que l’humeur générale, incapables d’afficher un sourire. Non, Kim elle veut plein de couleurs à son enterrement, non d’ailleurs, elle se fera peut-être incinéré, on jetera dans le vent ou sur son cercueil, des roses, des cheveux et des coquelicots. Les gens seront tristes mais prendront cela en souriant. La mort c’est un peu comme les topinambours, ça laisse un goût amer, auquel on ne s’habitue pas, mais on fait avec.
Kim le pays des morts elle l’imagine majestueux, magique. Peut-être comme son monde à elle. Ou bien, chacun choisit son monde… Ces mondes sont des nuages, le meurtre n’y aucune existence, étant donné que les habitants y sont morts, les gens ne mangent pas, du moins, ils n’en ont pas besoin. Le vin coule à flot mais il ne rend pas soûl, fumer n’a aucune conséquence car les gens n’ont pas de poumons. Les gens sont emplis d’air pur, l’air les constitues. Dans ce pays, l’air est rempli d’une vertu profitable : la différence. C’est ainsi que chaque être est totalement unique mais égal à tout autre.
Oui c’est comme ça qu’elle la voit la mort Kim. Pas comme une fin en soi.
:::PiXx::: N'olivette and mi-même ^^ lendemain des Roctambules, by... euh la cam de N'olivette ^^